Cher Un haras contraint de faire abattre des cervidés sauvages
Le tribunal administratif d’Orléans a rejeté mercredi le recours d’une éleveuse de chevaux d’Epineuil-le-Fleuriel (Cher) contre l’injonction qui lui est faite par la préfecture d’abattre huit cerfs et cinquante-deux biches.
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L’exploitation d’Antoinette Kaak, un haras de 125 hectares en bordure de l’autoroute A71 Paris Clermont-Ferrand, accueille plus d’une centaine de cervidés sauvages, selon les comptages effectués par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
« Forcément, nous ne les chassons pas, et comme ils ne peuvent pas franchir l’autoroute, ils stationnent dans les bois et près de l’étang », admet l’agricultrice, très déçue par ce jugement qui l’oblige à « prélever », c’est-à-dire à tuer trois fois plus d’animaux qu’en 2014. Si elle ne s’exécute pas, elle risque une amende de 1 500 euros. Et, surtout, un lieutenant de louveterie procédera aux chasses à sa place.
« Ce jugement est la conséquence d’un système absurde et délirant qui oblige une agricultrice à prélever des animaux sauvages, alors qu’ils se réfugient chez elle, argumente maître Vincent Lazime. Dans le Cantal ou en Alsace, les plans de chasse imposent des prélèvements de quelques unités seulement pour l’équivalent de cette surface », fait valoir l’avocat.
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